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#1 [fr] 

Un izam messager s'envole depuis le Royaume vers l'Empire portant le message suivant :

Sharùkos Dexton, Sharùmal, Akenaks, Deles silam.

Le Royaume vient quérir votre attention afin de demander audience avec l'Empire pour négocier la libération d'Yrkanis Karan et de l'ex-Générale Rosidi, déchue par le Karin, assumant temporairement les fonctions du Karan, à l'issue de notre bataille.

Sachez que deux émissaires matis, Serae Salomey et Ser Zagabranth 'Zagh' Nebbia, sont prêts au départ vers le désert pour ces dites négociations, pour écouter vos demandes.

Notez cependant que l'audience devra avoir lieu dans une région neutre. Vos soldats sont quelque peu hostiles.

Cordialement,
Les émissaires matis.

Edited 8 times | Last edited by Tamarea (1 decade ago)

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Vauban

#2 [fr] 

Un courrier parvint aux émissaires :
Emissaires matis,

Le Sharükos vous recevra le Tria, Frutor 27, 4e CA 2555 (*). Pour des raisons de sécurité, le lieu vous sera communiqué ultérieurement.

Sharük pyrèkud,

Epus Xalaus

(*) [HRP] Mardi 10 mai à 21h00

#3 [fr] 

Sort à nouveau sa plume à l'issue de la Chambre de la veille

A l'Empire, deles silam,

Le Karin a pris connaissance de vos exigences et s'est décidé à engager des négociations.

Nous souhaitons donc une nouvelle audience avec votre Celiakos pour vous informer de ce qu'a décidé le Royaume.

Deles necat,
Les émissaires matis.

Zagabranth attache le petit parchemin sur l'izam messager puis fait envoler ce dernier vers Pyr

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Vauban

#4 [fr] 

Mephyros Xytis signe la lettre et l'envoie par yzam
Emissaires matis,

Je vous retrouverai au même endroit que la dernière fois pour vous écouter.

Sharük Pyrèkud,

Mephyros Xytis, celiakos

(*) [HRP] Lundi 30 mai à 21h00

#5 [fr] 

Yrkanis, Fils de Yasson, Karan du Royaume des Sommets Verdoyants, dirigeant suprême des destinées du Peuple Matis, Envoyé de la Déesse sur Atys, héritier de Zachini, ferma les yeux.

La communion avec Jena, Mère de l’Écorce, Génitrice de toute Vie, avait toujours été la base de son existence. Cela l'était encore plus dans l'épreuve qu'il traversait actuellement.

Une sensation étrange envahissait Yrkanis de plus en plus fréquemment. Il lui semblait qu'il s'était temporairement éloigné de ce suprême réconfort, de cette lumineuse béatitude, pendant qu'il menait le Peuple vers sa glorieuse destinée, vers l'inévitable confrontation.

Le Roi devait reconnaître que son adversaire de toujours avait tenu parole. Plutôt que de laisser libre cours à ses probables envies de vengeance après les terribles mois de guerre, l'Empereur Dexton avait fait installer son royal prisonnier dans une aile reculée du palais de Pyr. Le couloir qui menait à sa chambre était solidement gardé mais les gardes avaient reçu pour consigne de lui être agréables dans la mesure du possible.

Yrkanis adressa une courte prière à la Déesse. Quiconque serait entré à ce moment aurait eu du mal à penser que le Roi était là en prisonnier.

"Ô Jena, Créatrice de toute Vie, Toi qui as vaincu le Grand Dragon,
Toi qui m'as envoyé répandre ta bénédiction et être le relai de ta Lumière,
Toi qui veilles sur tous Tes Enfants et qui leur montre la Voie,
Entends ma Prière, Écoute la supplique de Ton Fils !

Protège ton Peuple bien aimé,
Aide-le à surmonter cette épreuve
Donne-lui la Force de trouver la Voie Juste
Et insuffle ton Esprit à Celui qui le Guide.

Ô Jena ... Bénie sois-tu, Mère d'Atys !"

Pourtant, une nouvelle fois, la prière ne lui apporta pas le réconfort total auquel il était habitué, qui lui donnait la divine certitude, la confirmation de la Déesse que ses actions étaient justes et qu'Elle les soutenait.

Tout le monde les soutenait, d'ailleurs. Pourquoi le Karan des Sommets Verdoyants, agissant avec toute la puissance divine dont il était investi, ressentait-il autant ce besoin de justification, de comprendre comment il en était arrivé là ?

Yrkanis dit à voix haute, en Mateis : "Nya ore ereiseiti aiya et mera". Nous avons fait ce que nous devions, ce que la Déesse voulait. Les paroles résonnèrent étrangement aux oreilles du Roi, reflétées par les murs au décor à la fois élégant et brut du peuple du désert.

Les doutes qui avaient assailli Yrkanis juste avant le dénouement de la guerre réapparaissaient à présent quotidiennement. A l'époque ils avaient rapidement été balayés. Tout le Peuple était derrière son Karan, et, au premier rang parmi les Sujets, le Karin Stevano. Son enthousiasme et sa vigueur avaient été déterminants dans les préparatifs. A nouveau, l'inquiétude s'empara du Roi prisonnier. Jena accepterait-elle de donner toute sa force à son fils pour qu'il mène le Peuple Matis avec sagesse pendant son exil ?

Il était tôt, trop tôt. Les Sommets Verdoyants devaient retrouver leur guide et leur grandeur.

Le Karan apparut dans l'encadrement de la porte. Immédiatement un garde s'avança et se planta devant lui, silencieux.

"Je souhaite une audience."

Edited 5 times | Last edited by Chroniques d'Atys (1 decade ago)

#6 [fr] 

Une lettre parvient à nouveau à l'Empire
Deles silam,

Je souhaite, en tant qu'ambassadeur Matis et qu'émissaire pour la libération du Karan, pouvoir assister et participer à la prochaine de vos assemblées Akenak et ceci aux côtés des émissaires de Paix Kiatal et Shevek afin de discuter une nouvelle fois des négociations pour la libération du Roi.

En lisant une de vos notes officielles, nous avons remarqué que ce que nous avions dit à votre Celiakos n'avait pas été pas retransmit correctement. Je préfère donc venir en personne à votre assemblée.

Dans l'hypothèse où vous acceptez ma présence, car la Paix entre nos deux pays est, je trouve, liée à la libération de notre Karan, je souhaite également que vos gardes se tiennent tranquilles lors de cette visite extra ordinaire.

Merci de prendre en compte cette requête

Cordialement,

Zagabranth Nebbia

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Vauban

#7 [fr] 

Une missive parvint à Zagh.
Oren Pyr,

Les émissaires Kiatal et Shevek seront les bienvenus à l'assemblée. En revanche, aucune présence d'ennemi déclaré de l'Empire ne sera tolérée et ce, quelles qu'en soient les raisons. La demande de l'émissaire Zagh est donc refusée.
Nous accepterons cependant la présence d'un émissaire matis non fiché par la garde impériale.

Celiakos Mephyros Xytis.

[HRP] La renommée fortement négative de votre personnage fait que les gardes de Pyr le tueront à vue. Il vous faudra donc trouver une autre solution pour faire passer votre message aux akenak. [/HRP]

#8 [fr] 

Avec un regard chargé de haine et une haleine chargée d’alcool, le citoyen Fyros toisait le Matis qui était en train d’écrire, assis à la table juste à coté. Il lança une énième pique sur l’incapacité des Matis à gagner la guerre, mais une fois de plus sa provocation tomba à plat, le Matis ne lui accordait même pas un regard et refusait de prendre les armes.

C’en était trop, le Fyros éméché se leva en titubant et fit un pas en direction du Matis qui l’ignorait, fortement décidé à lui régler son compte. Lorsqu’il voulut faire un second pas, une force mystérieuse le repoussa en arrière, le dirigeant inexorablement vers la sortie de l’établissement. La violente luminosité de l’extérieur, qui contrastait avec la lumière tamisée du bar, le força à fermer les yeux. Au même moment, la force mystérieuse qui l’aidait à tenir debout disparut et il s’effondra par terre. Il chercha à se relever, mais le savant mélange alcool / soleil eut raison de lui. Le Fyros s’effondra et sombra dans un profond sommeil.

Lydix Deps rentra dans son établissement et repris place derrière son bar. Redeek releva la tête et le remercia d’un hochement de tête, Lydix lui renvoya son salut. Reedeek savait que Lydix ne l’avait pas aidé par pure générosité, mais les consignes données par le Palais étaient claires : « défense de toucher aux émissaires de Paix aussi longtemps qu’ils ne provoquent pas de troubles ». Et Reedeek prenait grand soins à ne provoquer aucun trouble. Bien au contraire, il avait aidé les autorités à de multiples reprises contre les différents clans de brigands qui sévissaient dans le désert.

Reedeek poursuivit la rédaction de sa lettre à l’attention de la Chambre des Nobles.

Sers,

Lors de ma dernière venue dans notre belle forêt, mon officier supérieur, ser Zagh, m’a bien transmis votre décision de me nommer émissaire de paix du Royaume pour la délégation de la Paix.

J’avais déjà œuvré en ce sens en rejoignant l’Ambassade pour la Paix avec Kiatal et d’autres homins, c’est pourquoi j’accepte cette mission et ferai de mon mieux pour aider à rétablir la paix entre les Fyros et les Matis.

J’ai commencé à remplir cette fonction lors de la dernière Assemblée des Akenaks, mais l’un d’eux m’a fort justement demandé quelle légitimité je pouvais avoir pour parler au nom du Royaume et négocier la paix.

Pourriez vous m’envoyer le plus rapidement possible des documents officiels attestant de ma fonction afin de m’aider dans mes différentes démarches auprès de l’Empire ?

Merci d’avance pour votre aide.

Reedeek

(HRP : afin de mettre l’accent sur le rôle-play, serait-il possible d’obtenir un titre comme « Emissaire Matis » ou quelque chose de semblable ? Ce serait une façon de démontrer officiellement ma fonction auprès de l’Assemblée des Akenaks ou toute autre réunion en vue de rétablir la paix sur Atys)

Edited 2 times | Last edited by Riditch (1 decade ago)

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Riditch di Aquilon, dit "Reedeek"
Duc de la Maison Aquilon
ex Ambassadeur Royal
ex Commissaire TENANT du Royaume

#9 [fr] 

(HRP : afin de mettre l’accent sur le rôle-play, serait-il possible d’obtenir un titre comme « Emissaire Matis » ou quelque chose de semblable ? Ce serait une façon de démontrer officiellement ma fonction auprès de l’Assemblée des Akenaks ou toute autre réunion en vue de rétablir la paix sur Atys)

[HRP] Oui, c'est possible, de même qu'il est possible de donner un titre provisoire pour les émissaires pour la paix. [/HRP]

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Tamarea
Ryzom Team Manager
(FR / EN / ES)

tamarea@ryzom.com

#10 [fr] 

Tamarea
(HRP : afin de mettre l’accent sur le rôle-play, serait-il possible d’obtenir un titre comme « Emissaire Matis » ou quelque chose de semblable ? Ce serait une façon de démontrer officiellement ma fonction auprès de l’Assemblée des Akenaks ou toute autre réunion en vue de rétablir la paix sur Atys)

[HRP] Oui, c'est possible, de même qu'il est possible de donner un titre provisoire pour les émissaires pour la paix. [/HRP]

[HRP]Ce serait impeccable, ☺

Merci d'avance pour moi et pour l'Ambassade[/HRP]

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Riditch di Aquilon, dit "Reedeek"
Duc de la Maison Aquilon
ex Ambassadeur Royal
ex Commissaire TENANT du Royaume

#11 [fr] 

Appuyé au comptoir, Reedeek essuya le sang séché qu’il avait sur le front. La blessure s’était refermée et l’hémorragie avait cessé, mais le souvenir de la douleur restait présent. Cicho Trivaldo revenait avec une poignée d’herbes à la main.

« Vous êtes sur que c’est efficace ser Cicho ?»
« Tout à fait ser Reedeek, prenez ces herbes en infusion et votre mal de tête ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Faites attention à vous la prochaine fois que vous croiserez un Maraudeur.»
« Merci, je tâcherai de me souvenir de votre conseil.»

Reedeek quitta le bar avec les herbes et marcha dans la Capitale Matis. Ses pas le menèrent jusqu’à chez lui. Saluant Anichi Antoni au passage, Reedeek rentra dans son appartement.

La douleur consécutive au coup qu’il s’était pris à Zora était encore lancinante, Reedeek se prépara donc sans tarder une infusion avec les herbes de Cicho. La boisson était sans réelle saveur, mais elle était effectivement très apaisante. Reedeek put donc s’asseoir devant sa table et prendre son nécessaire à écriture.


A l’attention du Sharükos Dexton.

En ma qualité d’Emissaire Matis pour le retour de la paix, j’ai l’honneur de solliciter de votre bienveillance une entrevue avec mon Souverain légitime, Ser Yrkanis Karan.

La menace Maraudeur se fait de plus en plus précise, et vous êtes bien placé pour savoir que trois des quatre Nations ont déjà du souffrir de leurs lâches attentats. Le retour de notre Roi devient désormais une urgence pour faire face à ce qui nous concerne tous, lui seul possède l’expérience nécessaire pour nous diriger en ces temps de crise et coordonner les efforts des Matis avec ceux des autres Nations pour endiguer la menace Maraudeur.

Afin de discuter des conditions que vous avez fixé pour la libération de notre Roi, j’aurai besoin de voir notre Karan le plus rapidement possible. Je vous laisse le soin de définir les conditions de cette entrevue.

Merci d’avance pour votre assistance.

Reedeek, Emissaire Matis pour la paix.

Après avoir cacheté sa lettre et bu la fin de son infusion, Reedeek utilisa un nouveau pacte pour se rendre à Pyr et déposer la lettre au Palais Imperial.

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Riditch di Aquilon, dit "Reedeek"
Duc de la Maison Aquilon
ex Ambassadeur Royal
ex Commissaire TENANT du Royaume

#12 [fr] 

L'Empereur Dexton finit de lire la missive de l'Emissaire Matis, qui alla bientôt rejoindre ce qui ressemblait déjà à un début de pile . Il tapa violemment du poing sur son bureau, faisant sursauter malgré lui Epus, son fidèle conseiller.

"La pression diplomatique des autres nations s'accentue : Denen Toen, Mabreka Cho, les Emissaires pour la Paix, Locian Wyler... Tous me réclament l'avancée du traité de paix ! Oublieraient-ils que l'Empire n'a fait que se défendre, et qu'il n'a en aucun cas déclaré cette guerre ni rompu lui-même le traité ? Par la sciure du Désert, qu'ils se mêlent de leurs affaires !"

Nouveau coup de poing fracassant.

Epus laissa sagement se dissiper la colère de l'Empereur, avant d'émettre une suggestion.

"Peut-être est-il temps d'autoriser une entrevue étroitement surveillée entre Yrkanis et les émissaires..."

Le silence enveloppa la pièce de longues minutes.

"Yrkanis m'a émis la même requête il y a quelques jours. Mais est-il capable de rester... présentable durant toute une entrevue ?
- Ney, il le pourra."

Nouveau silence.

"Alors soit ! J'autorise une rencontre publique au sein du Palais Impérial. Rencontre en comité restreint, et seuls les homins non fichés par l'Empire et non armés y seront autorisés. Renforcement maximal de la sécurité durant toute la journée de l'entrevue.
- Cela va de soi, sharükos.
- Reviens me voir demain, je te dicterai une annonce à ce sujet.
- Ney sharükos.
- Parlons à présent de ces assassinats commis en pleine capitale..."

La discussion se poursuivit fort tard. Aucune date n'avait encore été posée, mais Yrkanis allait sous peu sortir de sa retraite forcée, le temps de quelques heures...

#13 [fr] 

Des affiches furent placardées à travers toutes les capitales des nouvelles terres :
Peuples d’Atys,

Cela fait maintenant plus de quarante ans que l’Empire œuvre pour la paix. Depuis que les quatre peuples ont décidé de laisser leurs vieilles rancoeurs sur la table pour se tourner vers l’avenir, nous avons ensemble réussi à nous reconstruire.

N’oubliez donc pas que le Royaume Matis est le seul responsable de cette guerre et que l’Empire n’a jamais brisé le traité de paix !

C’est pour prouver notre intégrité et notre volonté d’aller de l’avant que moi, sharükos Dexton, ai décidé d’organiser une rencontre entre Yrkanis et les émissaires le quarta, frutor 4, 1er CA 2557, dans l'hémicycle des akenak.(*)

Cette entrevue publique étroitement surveillée sera très réglementée : seuls les homins non fichés par la Garde Impériale et non armés y seront autorisés et seuls les émissaires auront le droit à la parole. Aucun manquement à ces règles ne sera toléré.

Peuples d’Atys, nos ennemis communs sont aujourd’hui plus forts que jamais. Les maraudeurs ont déjà lancé les premiers assauts tandis que les kitins s’agitent étrangement sous l’écorce.

Peuples d'Atys, à nouveau, c’est ensemble que nous vaincrons !

Sharük pyrèkud !

Sharükos Dexton

*[HRP] Le dimanche 7 août à 21h00 [/HRP]

Edited 2 times | Last edited by Sharükos Dexton(aniro) (1 decade ago)

#14 [fr] 

Mezza Triva frappa doucement sur la magnifique porte en bois et rentra dans le bureau royal.

Au fond de la pièce très peu éclairée, le prince Stevano se tenait la tête entre les mains, assis devant ce qui semblait être une lettre. Yene demeurait immobile à côté de lui.

« Vous m’avez demandé na Karin. Vous… quelque chose ne va pas ? »

Stevano ne répondit pas, concentré sur sa lecture. La lueur des quelques bougies posées sur le bureau se reflétait sur son visage livide. La Matis resta silencieuse, consciente que son Prince ne souhaitait pas être dérangé.

Après de longues minutes, Stevano prit enfin la peine de regarder son invitée. Il cacheta sa lettre et fit lui fit signe d’avancer.

« Mezza. Cela fait déjà plus d’un an que mon père est retenu par ces barbares de Fyros. Durant toute cette période, j’ai essayé de faire ce qui était juste. Tu le sais, que notre déesse en soit témoin ! »

Mezza Triva ne reconnaissait pas son Prince, jamais auparavant il ne s’était justifié devant elle.

« M…mais bien sûr na Karin ! »

« Le Royaume a besoin d’un Karan Mezza, et je ne suis malheureusement que Régent… Cette situation ne plus durer. Depuis l’arrivée en force des maraudeurs, le retour de mon père est devenue une nécessité pour le peuple. Même si je n’aurais jamais cru en arriver là, j’ai donc décidé de céder aux exigences des Fyros : La Source Cachée leur appartiendra…»

Un sourire s’afficha étrangement sur le visage du Prince lorsqu’il prononça ces derniers mots. Il se leva de sa chaise et murmura quelque chose à l'oreille de la Matis. Elle lui répondit, souriant légèrement à son tour.

« Je vois na Karin … je pense que cette décision est la meilleure que vous puissiez prendre. »

Stevano lui tendit la lettre.

« Dépêche Reedeek, l’émissaire pour la paix, et donne-lui cette missive. Il a pour ordre de la transmettre à mon père lors de l’entrevue organisée par l’Empire. Je compte sur toi Mezza ! »

« Ça serait fait na Karin ! Jena aiye ! »

La générale s’inclina devant son prince et quitta la pièce rapidement. Stevano attendit que la porte soit fermée et tourna sa tête vers la main du roi, le visage grave.

« Les choses vont vraiment pouvoir commencer Yene… »

#15 [fr] 

*
Anthra hésite entre retourner dans ses appartements pour se recueillir en silence et prier ou se rendre au bar d'Yrkanis afin d'y vider des verres en silence. Si la rumeur du jour est vraie, le salvateur remède à choisir afin de curer sa peine sera de toutes façons difficile à trouver.

Elle opte pour la prière, il sera toujours possible le cas échéant de sortir une de ces fioles dont le liquide est un secret de la science botanique matis et soigne irrémédiablement les chagrins du cœur.

Anthra se met à genoux et joint ses mains:

«  Jena, déesse mère, les barbares installés à la source cachée, aux portes de nôtres forêt...

Le simple fait d'évoquer la source cachée ravive en elle des souvenirs enfouis. D'un temps où elle était plus jeune et plus aventureuse. L'exotisme du désert, les rendez-vous galants avec au moins un ou une Matis. Les bains, la nuit dans l'eau douce de la source, baignée par la pureté des lueurs immaculées de l'astre divin ...

Anthra, d'un geste de la main chasse ces dernières images. Tous ceci n'est plus et n'est pas prêt de pouvoir être. La dernière fois que ses pieds ont foulé ce bout de terre stérile et inhospitalier des soldats de l'empire s'en sont sauvagement et lâchement pris à elle alors qu'elle avait déjà une horde bestiale de créatures affamées à ses trousses...

« Jena...

Anthra a du mal a trouver ses mots.

Je sais bien que... que ce bout de terre infâme, infesté de fyros et de sans-loi ne vaut pas qu'on n'y mise un dapper. Mais pourquoi mère, nous faire payer ainsi les largesses et les errances d'un Karan que tu punis déjà par cet emprisonnement dans ces terres lointaines, là où la plante ne peut s'épanouir... Il n'y aura plus rien pour nous séparer d'eux. Ils viendront brûler et piller...

A nouveau Anthra, fait ce geste de la main, sensé chasser les visions inopportunes. Elle se relève et va chercher une fiole. Une idée lui est revenue en tête. Il y a bien longtemps qu'elle a fait l'acquisition de toutes ces liqueurs fatales. Il est très possible que les produits subtils du savoir matis soient périmés. C'est tout de même préocupant d'un coup. Et elle décide d'aller se renseigner auprès d'un botaniste. Depuis le temps il doivent avoir quelques nouveautés. Cette dernière pensée lui fait retrouver le sourire.

Après tout, si les barbares et les sans-lois pouvaient en profiter pour s'entre-tuer et faire du nettoyage sans que nous ayons à nous salir les mains. Jena Aiye. Jena punit déjà le Karan, elle ne peut pas en plus vouloir tourmenter d'avantage le Karin et ses enfants.

Anthra sort de chez elle radieuse, le coeur léger. « Un Matis ne perd jamais ». Ravie que Jena lui ait permis de ne pas céder à l'appel des liqueurs du Bar. Excitée à l'idée de découvrir les nouveautés des botanistes. Déjà songeuse quant à leur utilisation.

*

Edited 2 times | Last edited by Dirae (1 decade ago)

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Le Epenindeiti Ne Matisae
Ne Ereis I Nind Dirae
Meriae E Filae Di Sai Necapanindei
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