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Chroniken von Atys: Der Frühling, der die Zelte brachte (37 comments)

Added by Erlan over 15 years ago

Den Anfang der Aufzeichnungen von Erlan findet man hier in den Chroniken. Nun aber lest die weiteren Aufzeichnungen:

Die Zeit verging, und trotz der Anstrengungen der Rohstoffsammler und der Lieferanten wuchsen die Militärlager nur langsam aus dem Boden. Sicherlich, Patrioten, Vasallen, Bürger und Initiaten arbeiteten hart, um die Baustellen so schnell wie möglich fertigzustellen, aber der Fortschritt bei manchen von ihnen war weit von den Vorstellungen der Ingenieure entfernt. Jene, die gegen die Kitins mit Schwert und Schild antraten kehrten jeden Tag bedeckt von Narben und Blessuren zurück und legten so beredtes Zeugnis darüber ab, dass die Kitin aus den Tiefen, so wenige sie auch waren, doch nicht einen Fuß breit auf der Rinde zurückweichen wollten.

Es gab einige bemerkenswerte Vorkommnisse, die die Arbeiten beschleunigten, als die Lager schon guten Fortschritt zeigten. Nach Verhandlungen zwischen Imperator Dexton und dem Stamm der Rindengräber stimmten diese zu, ihre Erfahrungen mit den Baumeistern zu teilen, was einen sprunghaften Anstieg auf dem Weg zur Vollendung der Baustellen in der Brennenden Wüste verursachte. Die Trykerbaustellen erhielten unerwartete Hilfe vom Stamm der Lehmbildhauer. Überrascht sahen die Handwerker eine große Mektoub-Karawane die Baustellen erreichen, beladen mit Werkstücken, die jeder der Baumeister wie einen Schatz hütete. Und bei den Baustellen der Verdorrenden Lande waren es ohne Zweifel die Kamis selbst, die mit ihren ungeheuren Kräften dem Volk der Masken halfen und es näher an die Vollendung ihrer Arbeit heranrückte. Im bewaldeten Herrschaftsgebiet von König Yrkanis machte sich der königliche Botaniker Perinia daran, neuartige Gewebe für die Zelte der Vorposten zu entwickeln, die die Arbeiten um ein Vielfaches beschleunigen sollten.

Alles schien also auf eine zügige Vollendung der Lager hinzuweisen, bis ein Unfall die Matis schwer traf. Von den vier Großwerkstätten, die die Baustellen versorgten, wurden zwei von schweren Explosionen verwüstet, ohne offensichtlichen Grund, aber mit gravierenden Folgen für die Pläne des Königs und die Arbeit seines Volkes. Voller Grimm wusste dieser, dass er der Verzweiflung und Enttäuschung seiner Vasallen begegnen musste, die in ihrer Arbeit trotz der Hilfe Perinias so sehr zurückgeworfen wurden, während die anderen Völker sich über einen beispiellosen Fortschritt freuten.

Freud und Leid lagen nahe beieinander, manche Episoden waren nur kurze Schübe in der Erbauung der Vorposten, andere hingegen verletzten den Stolz eines ganzen Volkes. Doch allen gemein ist, dass es vor allem die Hartnäckigkeit der Völker war, die die Baustellen vorantrieb und schließlich ermöglichte, dass sich im Herbst des 3. Zyklus 2547 immer mehr Zelte und Türme in den Himmel recken konnten.

Erlan, Chronist
in den Chroniken von Erlan, 3. Zyklus 2547

Chroniques d'Atys: Le printemps où les tentes fleurirent (40 comments)

Added by Chroniques d'Atys over 15 years ago

Ce texte est la suite de la Chronique "Le printemps où les tentes fleurirent" du Chroniqueur Erlan.

Le temps passait et malgré les efforts des récolteurs et des fournisseurs, les campements militaires peinaient à sortir du sol. Certes, Patriotes, Sujets, Citoyens et Initiés travaillaient dur afin de finir les chantiers aussi vite que possible , mais l'avancement était pour certains encore loin des prévisions des ingénieurs et la menace kitine grondait ... Chaque jour les valeureux combattants de kitins revenaient, couverts de cicatrices et de contusions, affirmant que malgré leur petit nombre, les kitins des Profondeurs ne semblaient pas vouloir perdre patte à la surface de l'Ecorce.

Il y eut pourtant quelques faits notables qui vinrent accélérer la progression des travaux. On vit l'Empereur Dexton accepter la proposition de la Tribu des Percécorces et les conseils qu'ils prodiguèrent aux bâtisseurs firent progresser d'un pas de shalah les chantiers du Désert Ardent. Dans le domaine sylvestre du Roi Yrkanis, le botaniste royal Perinia mit au point de nouvelles fibres pour les tentes des postes militaires qui bientôt semblèrent s'élever d'elles-mêmes. Les chantiers trykers, quant à eux, reçurent l'aide inattendue de la Tribu des Sculpteurs de Vase : un matin, les constructeurs d'Aeden Aqueous virent venir à eux une longue caravane de mektoubs chargés de pièces que tout bâtisseur considèrerait comme un trésor. Quant aux chantiers du Pays malade, il ne fit aucun doute que les Kamis apportèrent leur aide éminemment magique au Peuple des Masques.

Ces épisodes donnèrent de brefs sursauts dans l'établissement des campements militaires homins mais ce fut surtout la tenacité des Peuples qui parvint à venir à bout de la plupart des chantiers, et permit de voir s'élever les premières tentes et les tours aux dernières heures du 2e CA de 2546.

Erlan, Chroniqueur
in Les Chroniques d'Erlan, 2546 CA II.

Chroniques d'Atys: Menaces violettes (164 comments)

Added by Chroniques d'Atys over 15 years ago

Voici le témoignage que j'ai recueilli auprès d'un Shizu présent à l'assemblée des Cercles du CA II de l'année 2546 :

« Le masque mutilé de Pei-Jeng Pingi était arrivé à Zora, en pleine assemblée des Cercles, en réclamant d'une voix forte et haineuse qu'un responsable de la Théocratie la reçoive sur-le-champ. Le Sage Saison y a répondu en soupirant. La zoraï cheffe de la Tribu des Antékamis ne s'était pas faite prier et avait même volé la parole pour expliquer la raison de sa venue. Elle n'avait jamais pris la peine de faire des revendications, se contentant d'attaquer les intérêts de la Théocratie sans discrimination aucune, au mépris des conséquences ...

Aussi virulente qu'un yetin affamé, elle avait craché son venin : que les Zoraï'i cessent le chantier de Gu-Qin, ou les Antékamis combattraient la Théocratie avec leurs « armes ». La raison de cette colère était évidente : les Antékamis jugeaient insultant que le Grand Sage Mabreka Cho ait décidé d'installer un camp militaire dans ce qu'ils considéraient comme leur territoire. Aussi les Shizu'i ne comprirent-ils pas pour la plupart ce à quoi la Zoraï faisait allusion, mais moi, j'en frissonnais d'horreur. Il était fort probable que nous ayons affaire à des résultats d'expériences avec la Goo... Les kitins seraient-ils plus libres de piétiner leurs tentes que nos soldats de les protéger ? Tout cela n'avait aucun sens !

[…] Repartant comme elle était venue, la cheffe de la Tribu s'en fut, avec ses acolytes, laissant les Cercles et le Sage Saison quelque peu abasourdis. Mais il était clair que nous ne pouvions céder à leurs exigences. »

Ce témoignage est sans conteste un des plus effrayants, car il est sujet ici d'utiliser la Goo à des fins mesquines. Et pourtant, à ce moment là, nous n'avions encore rien vu.

« Afin d'apporter son savoir-faire en matière de magnétisme aux campements, un maître magnétiseur accompagna le Ma'Kwaï lors de cette inspection. Après un discours sobre et concis, Mabreka Cho mena les initiés et éveillés qui l'accompagnaient, son énorme masse électrique semblant aussi légère qu'une tige de bambou entre ses mains. Lorsque nous arrivâmes au premier campement, nous découvrîmes avec effroi des créatures infectées par la goo, vraisemblablement des gibbaïs. Les créatures perdaient leurs poils par endroits, révélant une peau purulente ayant la même couleur que les plaines de Goo. C'était effrayant. Un kwaï du Temple des Masques remarqua la présence d'un homin louche aux abords de chaque endroit où se trouvaient des créatures contaminées. A chaque campement, il y avait son lot de monstres, tantôt des gibbaïs, tantôt des gingos étrangement agressifs et tout aussi atteints par la Goo. Et toujours cet homin louche qui regardait étrangement les bêtes.

Mabreka, qui se battait avec une férocité et une passion qui ne laissaient pas de bois mes semblables, nous mena pour finir au campement militaire du Gu-Qin, achevé peu de temps après les menaces des Antékamis, lors de la dernière session des Cercles. Quelle ne fut pas notre surprise de trouver le camp assiégé par des créatures plus nombreuses encore, accompagnées de membres de la tribu des Antékamis qui se battirent sans reculer, malgré le fait qu'ils furent desservis par le nombre. Lorsque le dernier gibbaï gooifié s'effondra, certains purent voir une silhouette se dessiner sur une colline voisine, tournant les talons avant de disparaitre.

Le Ma'Kwai remercia les initiés qui l'avaient suivi lors de cette dangereuse épreuve, et déjà certains, comme l'Eveillé Ardjuna ou l'Initiée Golika, parlaient de rendre la monnaie de leur pièce aux Antékamis. Mais d'autres parlaient du Cercle Noir. Peut-être ces derniers tiraient-ils les ficelles de cette macabre comédie. »

Extrait des Cahiers de Wan Fai-Du, au IIe CA de 2546 (JY).

¹ : Kwaï('i) signifie « le Masque », soit un initié Zoraï, en Taki Zoraï.
² : Ma'Kwai signifie « Le Grand Masque », surnom du Grand Sage, en Taki Zoraï.

Menaces violettes

Chroniques d'Atys: Varinx en embuscade (95 comments)

Added by Chroniques d'Atys over 15 years ago

[...] se porte à merveille, et je ne doute pas qu'elle sera apte à vous succéder en tant que chef des clans maraudeurs. Mais laissons là les prévisions futuristes et passons à la raison-même de cette lettre, ô puissant Varinx Noir. Je crains qu'elles ne vous déplaisent au plus haut point pour la majeure partie, mais je me fais un devoir de vous narrer les péripéties de ces derniers jours, vous qui avez fait de moi la Lame du Désert.

La rumeur m'est parvenue via votre fille Akilia Tempête de Cendres, et j'avoue avoir beaucoup rit. L'Empereur Dexton a demandé à son peuple de bâtir des tours de guets et des campements militaires pour surveiller les activités kitines et maraudeurs. Je trouve l'idée compréhensible en ce qui concerne les kitins, mais pour les maraudeurs, cela prête à rire. Intriguée, je me suis donc rendue sur les chantiers dont la plupart étaient déjà finis. Arrivée au campement inachevé du Couloir Brûlé, j'ai rencontré une troupe de fyros portant le blason des Prophètes de la Lumière. Le combat fut très inégal, et même si je ne me suis pas laissée abattre facilement, ils eurent raison de moi et de mes gardiens pourtant nombreux. Grâce à notre maîtrise de la résurrection et de la téléportation, je me rendis rapidement vers les Quatre Chemins, où l'entrepôt était établi. Malheureusement, un patriote me vis, et sonna l'alerte à Pyr. Son sort ne fut pas différent de bon nombre d'entre ceux qui s'attirent mes foudres, vous le savez, ô Melkiar.

Fait notable, un de nos ex-adeptes s'est retourné contre moi et ma puissance. Je me souviens très bien de lui, et sais notamment qu'il menait le Clan Maraudeur Obscur. Soyez sûr, seigneur, que le message de ne plus jamais faire confiance à un homin aussi traître et peu fidèle à sa parole est passé à mes semblables dans les Nouvelles Terres. Le déchu aida en outre une quinzaine de Patriotes fyros à me combattre. Mes gardiens tombèrent les uns après les autres, les fyros étant aidés des gardes du campement situé non loin. Après de nombreuses heures de combat acharné, car il n'est pas dit que je me laisse impressionner par le nombre des assaillants, je sombrais dans la noirceur de l'inconscience, et aujourd'hui, malheureusement, je dois me reposer, ayant encore quelques séquelles de cette bataille. Je crois avoir perdu quelques-uns de nos cristaux dans ces affrontements vains et futiles, je m'en rends compte, Varinx Noir, et c'est la raison de ma honte.

J'espère ne jamais plus avoir à entâcher l'illustre nom qui est le votre, ainsi que la loyauté qui me lie à vous. Mais j'entends déjà le souffle du vent, et bientôt, ils ne seront plus que Cendres. Car, votre fille, Akilia, les y réduira.

Extrait d'une lettre adressée à Melkiar le Varinx Noir, dans les Anciennes Terres, écrite par Aen la Lame du Désert.

Varinx en embuscade

Chroniques d'Atys: Ailes de Sève (66 comments)

Added by Chroniques d'Atys over 15 years ago

[...] Une découverte fantastique qui pourrait m'élever au même rang que Bravichi Lenardi, que l'on surnommait en son temps l'Architecte du Vivant. La fibre que j'ai mise au point demande de nombreuses étapes dans son élaboration et se trouve être la plus résistante et la plus belle que l'on ait jamais vue de mémoire d'Homin. L'idée pourtant banale m'est venue en réfléchissant et en admirant une fois de plus la Rotoa Bravichi, joyau qui fut menacé par un sombre et sournois complot visant à déstabiliser notre Royaume, complot pourtant déjoué avec l'aide des Sujets matis en l'année de Jena 2544.

Mon projet a été présenté au Roi par le conseiller et tuteur du Collège Royal Rodi de Varelo. Le Roi a apprécié ma découverte, et a derechef organisé une expédition menant à visiter les six campements militaires en construction. Le Karan en a profité d'ailleurs pour inspecter lui-même les chantiers et leur avancée, conviant aussi les Sujets désireux de faire une livraison en compagnie du Roi.
Le jour annoncé, les Sujets étaient nombreux à avoir répondu à l'appel du Karan, et montraient un intérêt non feint pour le tour des campements annoncé. Sur de sages paroles, le signal fut donné, et nous sommes partis ensemble, certains à dos de mektoub, d'autre suivis par leurs mektoubs de bât.

A dos de mektoub, nous avons donc parcouru l'intégralité, ou presque, du Royaume, en plusieurs jours. Arrivé au premier campement, le Roi avisa un groupe de kitins, d'infects Kipees, et, brandissant le poing, il a tourné son pouce vers le sol. Le signal fut donné aux Sujets qui comprirent le message et, vaillamment, massacrèrent les kitins. Le Roi apprécia la dévotion avec laquelle les Sujets exécutaient ses ordres et annonça d'une voix forte et vibrante de haine qu'aucun kitin ne devrait survivre au passage de notre caravane. Les Sujets, fort désireux de plaire à notre bon Karan, ne firent aucun quartier à ces immondices créées par le Grand Dragon. Le Roi lui-même brandit vivement sa pique majestueuse, et comme dans une danse de puissance, se mêla aux combats sanglants, ce qui eut un effet des plus encourageants sur les Sujets qui redoublèrent de ferveur dans les affrontements. Nous avons aussi fait deux arrêts à Davae et Natae entre certains campements pour que nos mektoubs de monte puissent se reposer et se restaurer.

Une fois rentrés, le Karan fit un discours, quelque peu perturbé par des réflexions dénuées de sens, annonçant qu'un grand changement dans le système social du Royaume allait arriver après la fin de la construction des camps militaires. Le Peuple semble avoir apprécié la nouvelle et cette « balade de santé » a fait le plus grand bien à notre Karan.

Extrait des cahiers personnels de Cuiccio Perinia, CA II 2546 (JY).

Ailes de Sève

Chroniques d'Atys: Des inconscients par paquets (42 comments)

Added by Chroniques d'Atys over 15 years ago

Après la réunion des Taliari du Tria, Floris 9, 2e CA 2546, le chef des Corsaires rentra au camp de base. Il annonça que le Quinteth, Floris 29 prochain, nous aurions à escorter les membres de la Fédération volontaires pour une expédition de masse. L'affaire des campements militaires concerne aussi les Corsaires, puisque c'est un peu le travail qu'ils effectuent dans les Lacs de la Liberté. Autour du feu de bois de la nuit tombante, plusieurs volontaires furent désignés par le chef pour se charger d'escorter les Trykers dans ce dangereux périple.

Nous ne sommes pas arrivés à l'heure, l'un d'entre nous ayant « oublié » qu'il fallait se présenter à une certaine heure au campement. Ne voyant toujours pas arriver le retardataire, Ba'Nakry Codgan décida de partir sans lui. C'est alors qu'in extrémis, le concerné débarqua en trombe dans le camp, encore essoufflé. En guise de punition, nous sommes partis immédiatement, le pauvre n'ayant pas même le temps de souffler. Retentirent alors des chants Corsaires à la gloire de Still Wyler et de sa bravoure, jusqu'à ce que Fairhaven la flottante soit en vue. Une fois arrivés à l'étable, nous avons formé un cercle derrière de notre chef, et ce dernier a appelé par son prénom une jolie tryker vêtue comme un Corsaire que je n'avais jamais vue. Il lui demanda de nous accompagner dans notre tâche de défense, et d'évoluer parmi nous. Le chef a peut-être le béguin pour elle, qui sait ?

Quoi qu'il en soit, accompagnés de Yulie, la tryker habillée comme nous, et des membres de la Fédération, nous sommes partis en direction de l'entrepôt. Les paquets chargés, la longue caravane désordonnée que nous formions s'est mise en route. Peu après le premier campement, Ba'Nakry Codgan a prêté l'insigne des Corsaires à Yulie, contre toute attente. Il est amoureux d'elle, c'est sûr.

Le groupe d'homins a fait son bonhomin de chemin, comme dirait le copain toujours ivre mort au coin du feu de camp, et sans grands dangers à affronter, mis à part à l'Île Enchantée où nous avons dû faire demi-tour pour tenter de sauver ceux que nous avions laissés derrière. Sans faire exprès, le benêt qui nous menait avait foncé à bride abattue dans une réunion de kitins. Ba'Nakry Codgan n'était pas content du tout.

Le périple s'est terminé dans la joie et la bonne humeur, malgré le peu de survivants, bon nombre des partants d'origine ayant laissé la caravane pour aller à leur vitesse, seuls, ou pour abandonner l'aventure, rentrant à Fairhaven. C'est aussi à ce moment, je crois, que les trykers participant à l'expédition se mirent à chanter. Enfin, une personne s'est mise à chanter, et encore heureux qu'elle fut seule !

Le dernier paquet livré, au campement militaire en construction de la Forteresse de Loria, nous avons conduit les derniers vaillants aux Chutes de la Rosée, en passant par les Vents du Songe. Puis nous les avons laissés là, nos chemins divergeant. L'aimable Corsaire d'un jour remit son insigne temporaire à Ba'Nakry Codgan, le sourire aux lèvres, le remerciant de sa confiance, puis nous sommes rentrés au camp de base des Corsaires.

Le chef dans tout ça ? Oh, il est amoureux, c'est sûr ! Mais on ne lui a pas demandé, de peur d'avoir en punition une nouvelle expédition à organiser.

Ecrit par un corsaire qui fut membre de l'expédition pendant le CA II de 2546 (JY).

Des inconscients par paquets

Chroniques d'Atys: Menaces violettes (234 comments)

Added by Chroniques d'Atys over 15 years ago

Assis en tailleur, le Grand Sage Mabreka restait songeur devant les rouleaux qu'il venait de lire. D'un côté, on lui rapportait l'achèvement des Tours de Garde. Celà n'allait pas plaire aux Antékamis, mais après tout, rien chez les zoraï'i ne plaisait aux Antékamis. D'un autre côté, un artisan oublié venait de se manifester, souhaitant apporter son savoir faire à ces dernières réalisations. A son appel, un membre du Cercle Dynastique accouru:

"Fais savoir aux Initiés que je souhaite inspecter les nouvelles tours, le Nivia 14*, et que leur présence est la bienvenue. Fais aussi savoir à Hei De-Wuang que je vais accéder à sa requête. Va, à présent."

Repensant aux menaces des Antékamis et leurs implications, le Grand Masque resta un instant pensif, mais il savait que le choix des Cercles avait été le bon, et que la Théocratie ne pouvait se permettre de plier face à de si vils chantages. Se levant, il se rendit au Sanctuaire des Kamis afin de méditer sur ce qui ne manquerait pas de venir.

[*] HRP: Lundi 29 juin à 21H, à la Mairie de Zora.

Chroniques d'Atys: Reconnaissance (177 comments)

Added by Chroniques d'Atys over 15 years ago

L'Empereur Dexton lisait les nombreux compte-rendus sur la construction des camps dont il avait ordonné la construction. Tout semblait bien se passer, le peuple Fyros donnait son maximum et les courriers des tribus étaient aussi nombreux que les rapports. Mais une missive attira particulièrement l'attention de Dexton ; La tribu des Percécorces n'écrivait plus à l'Empereur, et pour être franc, il n'y avait plus la moindre correspondance à l'initiative d'une des deux parties depuis longtemps. La lettre était alarmante, non pas sur les ressources récoltées ou la vitesse de livraison, ni même sur une quelconque nuisance, mais sur la méthode de construction elle-même. A la fin de la missive, la tribu proposait l'envoi de deux ingénieurs pour donner conseils et méthode aux artisans sur place. Après un long moment de réflexion, Dexton décida qu'il ne pouvait pas prendre de risque. Il fit alors convoquer son Fils, Lykos, et lui transmit ses consignes ...

Quand sharümal sortit du bureau de son père, il était ferme et décidé. Il convoqua Decalion, puis organisa promptement l'expédition d'escorte. La tribu confirma l'heure et le point de rendez-vous rapidement* ...

[*] HRP : Le jeudi 25 juin à l'entrepôt des quatre chemins à 21h00.

Chroniques d'Atys: Ailes de Sèves (238 comments)

Added by Chroniques d'Atys over 15 years ago

Rodi di Varelo, conseiller du Roi, se tenait devant Sa Majesté, accompagné du botaniste royal Cuiccio Perinia. Tuteur du Collège Royal, il présentait la dernière invention du botaniste : des fibres résistantes, pour faire des tentes d'une durabilité inouie. Le Roi, fier sur son trône, hochait de temps en temps la tête. Il se leva, et dit :

"Bien, bien, bien ... Organisons donc une sortie pour faire un tour rapide des chantiers et la livraison de votre trouvaille à 15 heures le Quinteth, Frutor 29, 2e CA 2546*. Nous sommes impatients de voir l'avancée de Nos projets. Prévenez Nos sujets à ce propos, Nous nous rassemblerons au Belvédaire. Ils pourront venir Nous escorter et profiter de Notre présence pour livrer les campements. Je réserve des projets pour celui qui se montrera être le meilleur..."

Le Roi se leva et se rendit dans ses appartements, pour se reposer.

[*] HRP : Mercredi 24 juin à 21h00.

Chroniques d'Atys: La Chute (54 comments)

Added by Chroniques d'Atys over 15 years ago

L'archiviste rangea soigneusement cet écrit de Cuiccio Perinia, issu de ses premières chroniques, relatant de la fin du tyran Jinovitch.

« Fieldo ! Ouvre ! C'est Merio !
- Mot de passe ?
- Yrkanis Aiye¹, murmura le matis encapuchonné. »
La porte s'ouvrit, le matis s'engouffra dans l'ouverture et la porte se referma sur le silence de cette nuit sombre, comme oppressée par le règne d'un Roi illégitime, où l'espoir brillait tel l'Astre du Jour lui-même. Yrkanis était toujours vivant, et la nouvelle rallumait l'espoir de voir un jour la tyrannie du Félon cesser dans le Royaume des Sommets Verdoyants.

***

« Aaaaaah ! Le scélérat ! Le fils de gingo ! Fait comme un yubo dans une cage de bambou offerte à Notre Personne ! Je le jure sur Jena ! La Karavan ! Je vais l'étriper et arborer sa tête devant le palais ! Et je ferai un bûcher pour sa misérable petite personne ! Je suis le Roi, je suis l'Elu ! Je suis le KARAN !
- Oui Monseigneur. Vous êtes celui que Jena a touché du doigt, béni soyez-vous. »
Les yeux exorbités, le Roi Matis terrifiant fulminait, furieux. Ainsi son neveu s'était caché comme une proie chez les Trykers ! Et ses homins en position aux Eaux de Jino avaient déposé les armes sans même combattre pour jurer fidélité à ce vaurien ?! Alors tel un habile gingo, lui, Jinovitch, élu de Jena, Roi du Royaume des Sommets verdoyants, demi-frère de feu Yasson-Karan, allait le débusquer de son trou à yubo ! Un frisson parcourut son corps entier à cette pensée des plus réjouissantes. Oui, il capturerait enfin son neveu, dernier obstacle à son règne, reprendrait les Eaux de Jino et marcherait jusqu'à Fairhaven, et sur la Place des Gouverneurs, devant leurs partisans pieds et poings liés, au nom de la Déesse, il brûlerait Still Wyler l'imbécile et Yrkanis le fugitif. Et alors ... Alors Jinovitch deviendrait le Roi incontesté du Royaume. Son Royaume. Le Royaume de Jena.

« Monseigneur ? Quels sont vos ordres ? »
Tel le bruit d'un moustique à l'oreille d'un endormi, la voix le ramena à la réalité et agacé, il aboya ses directives :
« Fais préparer les mektoubs, fais sonner le rassemblement ! Que Nos troupes soient prêtes ! Nous partons à la tombée de la nuit pour les Eaux de Jino ! Elles ne resteront pas aux mains de ces esclaves de trykers longtemps ! »
Le matis s'inclina et sortit à reculons des appartements du Roi. Ce dernier, grisé par des sentiments trop éphémères à son goût, se rendit dans une pièce où il pourrait prier jusqu'au moment du départ. Et si on le dérangeait, il saurait faire en sorte que le fautif ne réitère pas.

***

Le regard vert s'attardait sur la vision enchanteresse du hublot du bureau spacieux du Gouverneur de Nouvelle Trykoth. Still Wyler, attablé comme de coutume à ce bureau plus grand que lui et envahi par les parchemins des plus divers, semblait réfléchir et ne pas se préoccuper de la présence incongrue de son invité. Cela ne dérangeait pas le matis, bien au contraire.
Après de nombreuses heures de discussions, Still Wyler en était venu à la conclusion que le matis devait attendre encore un peu avant d'entamer son projet, ce qui déplaisait fortement à son visiteur.
« Comprenez, Prince, une précipitation en ces conditions serait aussi néfaste que par le passé, à vous comme à la Fédération. Nous avons certes assez d'homins pour renverser Jinovitch, depuis que vos sujets ont prêté à nouveau serment devant l'étendard de votre père, lors de la bataille des Lagons de Loria … des Eaux de Jino, rajouta le Gouverneur en grimaçant, mais j'ai besoin d'un peu plus de temps que vous pour préparer mes homins à une bataille qui n'est pas la nôtre, mais la vôtre, Prince. Mon peuple ne peut effacer aussi facilement que moi les horreurs subies, alors, tout ce que je demande, c'est un peu de temps, afin que nous soyons au mieux, tous deux, pour reprendre votre Trône. »

Aussi insondables que les glaces qui recouvrent les terres du Royaume en hiver, les yeux du Prince Yrkanis, fils de Yasson, descendant de Zachini, se tournèrent avec lenteur et grâce pour se planter dans ceux du Corsaire.
« Nair-Gouverneur, répondit-il d'un accent marqué par son origine, Je n'aurai de cesse de combattre le Félon pour accéder au trône qui m'est dû. Feu mon père Yasson, Roi des Sommets verdoyants, fut le premier à périr de la main de ce grotesque despote et je ne saurai le laisser supplicier encore nombre des miens, d'autant plus que...
- Un message de la plus haute importance pour le Gouverneur ! » fit une voix dans le couloir, avant que des tambourinements violents se fassent entendre à la porte du bureau.

Si le Prince était vexé de s'être fait interrompre en pleine argumentation, il n'en montra rien, et amusé, Still Wyler hurla encore plus fort que le coursier pouvait entrer et laisser tranquille cette porte qui ne lui avait rien fait. Le coursier, essoufflé, entra, et fit des yeux ronds en voyant le Prince Yrkanis assis en face du Gouverneur. Son sang ne fit qu'un tour, il se jeta à plat ventre sur le sol de la pièce en bredouillant des salutations des plus expressives, puis, sur un toussotement du Gouverneur, se remit promptement sur pieds et accourut apporter un pli venant du front des Eaux de Jino. Maladroit qu'il était, il se prit le pied dans le lourd tapis sur lequel reposait le bureau et se vautra de tout son long sur le Prince Matis. Le silence se fit dans la pièce, et seuls les bruits dus à l'immersion des quartiers du Gouverneur agrémentaient cet instant gelé dans le temps. Still Wyler fut soudainement pris d'un fou rire, repris en chœur par le coursier. Le Prince serrait les lèvres, attendant que l'instant passe.
« Et donc, ce message ? demanda le Prince d'un air quelque peu offusqué qu'un simple Tryker ose se vautrer sur lui.
- Ah, oy, m'sieur ! »
Le coursier tendit le pli au Gouverneur, qui, remis de ses émotions, l'ouvrit et le parcourut avant de le tendre, la mine sombre, au Prince. Au cours de sa lecture, les sourcils du matis se froncèrent et lorsqu'il eut reposé le pli sur le bureau, il fixa le Gouverneur dans les yeux.
« Il semblerait que nous n'ayons pas à attendre davantage, Nair-Wyler. Jinovitch est en chemin pour la Frontière. »
Le Gouverneur regarda longuement le Prince. Quelque chose dans cet homin lui plaisait, mais il n'aurait su dire quoi. Contre toute attente, Still Wyler se tourna alors vers le coursier et lui demanda de ramener deux « Bières d'Avendale ».

***

L'armure du tyran grinçait au gré des mouvements de l'impressionnant mektoub de monte. A ses côtés, le Général Fieldo di Maricio avait l'air pensif. Il y avait deux jours que les deux matis dirigeaient l'armée la plus grande que Jinovitch ait jamais contrôlée, en s'accordant de brèves pauses pour se restaurer et se reposer. La frontière entre les Sommets Verdoyants et l'Aeden Aqueous n'allait pas tarder à être en vue. Nul chant matis ne résonnait contre les parois du Labyrinthe des Lutins, et seuls les hurlements à glacer le sang des homins les plus courageux ainsi que les bruits d'une armée en marche venaient briser le silence. Fieldo se tourna vers son Roi :
« Na-Karan, navré de briser ce silence pendant que Vous communiez avec la déesse, mais les homins fatiguent, il serait peut-être bon de s'arrêter pour aujourd'hui et faire une pause. Nos troupes seront en meill...
- Silence ! Rugit le tyran, Nous ne souffrirons que plus d'attente, cela fait trop longtemps que Nous attendons le moment d'écraser ce misérable insecte qu'est ce fils de Fyros ! Nous continuerons jusqu'à la frontière sans nous arrêter ! Nous avons parlé. »

Fieldo di Maricio coula un regard discret à son compagnon Merio Pradio, mais se garda bien de défendre le nom d'Yrkanis, fils de Yasson, ainsi outragé et souillé par le Félon. Après tout, sa place de Général ne tenait qu'à un fil, seulement parce qu'il avait servi sous les ordres d'un fidèle partisan de Jinovitch qui était mort de vieillesse récemment. En songeant à la mort, les yeux dans le vague, Fieldo eut un pincement au cœur en se remémorant le « jour du supplice », où le Grand Architecte du Vivant, Bravichi Lenardi, avait péri dans d'atroces souffrances, ainsi que bon nombre de fervents du Prince disparu. Et la raison pour cela était seulement d'avoir aidé le Prince légitime à s'enfuir. Il frissonna, espérant à tout prix que Jinovitch ne lisait pas dans son esprit. Qui sait ce qu'un Roi pouvait faire, après tout ?

Un cri parcourut le carré parfait que formait une division derrière lui. Il se retourna vivement, héla l'officier en charge de ce régiment et demanda en hurlant ce qu'il se passait. Les homins désignaient du doigt quelque chose droit devant l'armée. Il se retourna et, son sang ne faisant qu'un tour, vit l'horreur la plus immonde en face de lui : des kirostas, soldats d'élites des Kitins, les ennemis mortels des homins. Mais les Kitins ne semblaient pas, pas encore du moins, avoir vu les homins et continuaient leur route, lentement, comme s'ils avaient voulu prendre leur temps.
Un rayon de l'Astre du Jour traversa la couche épaisse de nuages de l'hiver et forma comme une ligne entre Jinovitch, qui avait continué à avancer, enfermé dans son mutisme, les yeux dans le vague, et les troupes du Félon. Jinovitch sembla sortir de sa torpeur et remarqua les Kitins. Il hurla :
« Pour Jena !!! Pour Nous ! CHARGEZ ! »

Puis, Jinovitch, Roi matis, chargea.

***

Yrkanis regardait fièrement ceux qui avaient tout abandonné pour le suivre, au cours de ces longues années d'exil, avec cet éclat dans les yeux, cet éclat qui, plus que son héritage, le définissait comme Prince. Ils avaient quitté la quiétude de la capitale de la Fédération avec une armée incommensurable, comprenant de fidèles matis, fiers sous le blason de Yasson, et d'intrépides trykers. Si certains matis redoutaient l'affrontement contre leurs frères, les trykers étaient d'humeur joyeuse et scandaient des chants mettant à mal de manière quelque peu paillarde la bienséance Matis.
Le Gouverneur chevauchait son mektoub de monte aux côtés du Prince de sang, en racontant les dernières bêtises de sa fille unique Locian à une Shaley Nara impassible, mais néanmoins respectueuse. Puis le Gouverneur se tourna vers le Prince et lui demanda non sans intérêt :
« Un cœur vous attend chez vous, nair-Prince ? »
Malgré lui, Yrkanis sourit en pensant à Lea Lenardi, fille de son défunt mentor. Son sourire se perdit quand il repensa à l'immense perte causée par Jinovitch et répéta mentalement une prière qu'il faisait souvent à Jena, jurant de détruire lui-même celui qui avait détruit sa vie. Il se contenta de répondre, revenant à la réalité, une phrase banale :
« Oui, une charmante jeune homine de haut rang comme il sied à un Prince comme moi. »

Still Wyler ne put s'empêcher de bombarder le matis de questions concernant l'élue de son cœur tandis qu'ils dépassaient la ville d'Avendale, où les citoyens acclamèrent les héros et joignirent les rangs de l'immense armée. La bataille promettait d'être féroce, les Trykers n'étant pas les plus démunis au combat. Ils arrivèrent aux Lagons de Loria, et Still Wyler devint plus froid, plus tendu, au fur et à mesure qu'ils approchaient de la frontière. Le chaleureux Gouverneur se préparait au combat. Les chants commencèrent à diminuer. Le silence des armées prit place. La tension gagna... La peur aussi...

Arrivé à la frontière, où les vestiges de camps matis abandonnés se faisaient une raison et se laissaient piller et violenter par le monde sauvage, Still Wyler se dressa sur le dos de son mektoub sous les yeux inquiets de Shaley Nara. D'une voix plus puissante que l'on aurait attribuée au Tryker qu'il était, il parla à son peuple comme aux matis :
« Aujourd'hui, nous allons marcher sur le Royaume du Félon, celui-là même qui nous imposa des taxes, des humiliations et de lourdes pertes ! Aujourd'hui, aux côtés du Fils de Yasson et de ses fidèles, nous allons nous battre, pour ce qui nous tient à cœur : ba Tryka² ! Aujourd'hui nous allons, vous et moi, être égaux, et nous battre ! »
Attendant que les ovations et les vivats se taisent, il marqua une courte pause puis leva les mains, demandant le silence. Il reprit :
« Je ne tolèrerai aucune cruauté de votre part car nous ne sommes pas comme le Félon, et en tant que Chef de cette armée, je vous demanderai de vous plier, pour une fois, rajouta-t-il avec un sourire, aux directives. Cette bataille, nous l'avons voulue, et, plus tôt que je ne l'aurais souhaité, il va nous falloir la mener et la gagner ! Puis nous marcherons vers Jino, pour asseoir le Prince Yrkanis sur le trône de Fleurs, et enfin espérer la Paix que nous attendons tous ! Citoyens Trykers ! Sujets Matis ! Aujourd'hui, l'Histoire s'écrit et nous en serons la plume, le sang du Félon en sera l'encre. »

Il se rassit sur sa selle, porta sur sa tête le heaume-couronne des Gouverneurs de Trykoth que Shaley Nara lui tendit, puis prit son immense pique ondoyante, symbole de son statut. Il la leva vers le ciel, hurla « Tor Lochi³ ! », puis il passa la frontière entre les deux pays, suivi de centaines d'homins qui scandaient les mêmes paroles. Les matis hurlaient « Yrkanis Aiye ! ». On ne mélange pas les bières et les liqueurs, chez les matis.

***

La bataille n'eut jamais lieu. L'étrangeté du rayon de l'Astre du jour séparant le Karan de ses homins frappa les soldats, qui y virent une manifestation divine de Jena, ordonnant à ses fidèles de laisser le Félon mourir. Jinovitch chargea ainsi la dizaine de kirostas qui le virent, se jetèrent sur lui et le dévorèrent à grands bruits capables de retourner l'estomac du fyros le plus grossier. Les kitins repartirent dans la direction opposée aux soldats après leur frugal repas. Le silence cueillit les matis après cet immonde spectacle. Jinovitch ne réapparut jamais, il était mort. Jena et ses envoyés de la Karavan l'avaient abandonné. Comme pour confirmer l'intervention divine, une armée arriva peu de temps après la disparition du Félon, avec à leur tête le Gouverneur Still Wyler et le Prince Yrkanis, acclamés par les troupes de celui qui n'était plus.

Les troupes marchèrent jusqu'à la ville de Jino qui retrouva son nom d'Yrkanis, la belle et magnifique cité du temps de feu Yasson. Le Destin du Prince se mettait en marche.

Il devint Roi des Matis.

Chroniques du temps du Roi Yrkanis par Cuiccio Perinia, Historien Royal.

¹ : Traduit du langage Matis : Yrkanis bénis.
² : Traduit du langage Tryker : La liberté.
³ : Traduit du langage Tryker : Pour les Lacs.

La Chute

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