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Le Vent de Vase mêlée (17 comments)

Added by Chroniques d'Atys about 15 years ago

Un, deux, trois, … Dix... Vingt-cinq. Le compte y était ! Je me suis retournée pour regarder mes compagnons et ai levé les yeux vers la bannière Karavan flottant au dessus du camp, baignant d'une agréable lueur verte nos montures aux premières lueurs du jour. Be'Keeer Breggan, impassible, nous regardait effectuer les derniers préparatifs sans que l'ombre de l'inquiétude ne ride son visage. Notre chargement était important, et cher de surcroit. Un véritable trésor pour les artisans que nous sommes, mais qui pourrait paraître bien dérisoire aux yeux de purs guerriers comme nous en avons à maintes reprises croisés durant notre périple.

La progression des chantiers n'avait pas plu à bon nombre d'entre nous. Trop lents, plein de bonne volonté certes, mais peu efficaces, les ouvriers travaillaient gauchement et sans la grâce à laquelle notre tribu habituait les riches clients trykers mais aussi matis. Be'Keeer Breggan, notre chef actuel, était arrivé à une conclusion avec Denen Toen, le Gouverneur de Nouvelle Trykoth : notre tribu se devait d'apporter son aide à ceux qui approvisionnaient les chantiers. Notre chef se soucie aussi bien de la sécurité de sa tribu que de la sécurité d'Aeden Aqueous, bien qu'il ne soit pas un combattant. Les armes ne font pas tout ; pour être efficace, il faut aussi de bons outils.

Alors qu'ils parlaient de choses et autres datant d'une époque aujourd'hui révolue, notre bon Gouverneur demanda à notre chef de tribu s'il était disposé à libérer certains de ses artisans pour quelques jours, afin qu'ils fassent le tour des chantiers et dirigent les opérations. Notre chef, ravi de cette demande de la part du Gouverneur, mais étonné aussi car il était de notoriété publique que les suivants de la Karavan étant mal vus dans les Lacs depuis quelques temps suite à on ne sait quelle lubie, approuva l'idée vivement et proposa spontanément de livrer les chantiers avec des outils fabriqués pour travailler et non pas pour décorer. Ils conclurent le marché par une poignée de main et se séparèrent. Le soir même, le campement de la tribu était en totale effervescence.

Nous sommes donc partis tôt dans la matinée, alors que pointaient seulement les premières lumières de l'astre du jour. Notre route promettait d'être longue ... longue et pénible. Mais pour notre peuple, nous ferions tout. Alors commença notre long périple.

Torbaks, Kinchers, Cloppers, Goaris et autres joyeusetés. Notre trajet n'était pas de tout repos et promettait d'être difficile ! Mais nous étions bien équipés, armés comme des fyros partant pour la bataille et prêts à chercher la graine céleste s'il l'avait fallu. Tout commença à s'agiter quand les premiers Kitins blancs, quelle répugnance, se dressèrent sur notre chemin. Une longue moisson kitine débuta alors. Mandibules tranchantes et griffes acérées contre lames affutées et mages déchaînés. Il fallait que nous avancions coûte que coûte afin d'approvisionner les chantiers en outils de qualité. Nous perdîmes deux mektoubs durant notre périple : l'un mourut de ses blessures, une piqûre fatale de Kirosta, l'autre finit éventré dans un cri déchirant. Par chance, la cargaison fut sauvée et harnachée sur les mektoubs vaillants qui restaient. Nous parvînmes à accomplir notre mission et lorsque le ciel se teinta à nouveau de rouge, deux jours plus tard, nous étions rentrés, sains et saufs. Grâce à nos outils, les campements avancèrent à grande vitesse l'espace de quelques mois.

Extrait du cahier journalier de Berry O'Marly, Sculpteur de Vase
Journée du Quinteth, Pluvia 11, 2e CA 2546 (JY).

Le Vent de Vase mêlée

Ardente déception (20 comments)

Added by Chroniques d'Atys about 15 years ago

Le Crieur Public venait de passer un mauvais quart d'heure. L'Empereur était hors de lui, chose rare chez lui, et lui avait donc, plus ou moins gentiment, ordonné de faire passer le message suivant, dans la ville de Pyr :

Oyez, oyez, Patriotes ! Je vous adresse un message du sharükos ! Ramenez-vous Holeth, Frutor 6, 3e CA 2547 à l'Agora de Pyr pour qu'il puisse vous dire à tous ce qu'il pense de la situation actuelle dans le Désert ! Sharükos pyrèkud !

[*] HRP : Lundi 21 septembre à 21h, à l'Agora de Pyr.

Joyeux anniversaire Ryzom ! (27 comments)

Added by Animation4 about 15 years ago

Oren Pyr, Deles silam, Lordoy, Kami'ata, Bonjour

Après un mois de juin tourmenté par les récoltes et un mois de juillet passé à abattre du Kitin, Atys avait bien besoin de repos pour un mois d'Août qui se voulait ensoleillé ! Hélas, c'est déjà terminé et tous les potaches que nous sommes doivent reprendre la route de l'école, du travail, de la maison de repos... Et la vie quotidienne sur Atys reprend son petit train-train habituel.

Avec septembre tombent les premières feuilles, mais aussi les premiers soupirs. Oui, les vacances sont terminées, mais rassurez-vous, Animation4 fête en fanfare la rentrée 2009 !
"Pauvres fous, ils sont toqués ces animateurs !", pensez-vous ? Pas qu'un peu ...

Septembre 2009 marque la reprise de l'Animation, avec la mise en place du système politique et social Matis, le dernier des quatre systèmes. Nous sommes donc parés pour vous faire vivre des moments forts, des moments avec du frisson, du sang, de la sève, ...

Comme une fois n'est pas coutume, nous tenons à nous excuser du retard que cette mise en place a pris au cours de ce début d'année. Aussi, profitons-nous de l'occasion pour vous dire tout simplement :

Merci !

Merci à vous, joueurs, Atysiens et homins, qui suivez l'évolution de la Verdoyante Atys, et de sa Saga ! Certains depuis longtemps, certains depuis peu. Oui, cinq années se sont écoulées depuis les premiers pas des Réfugiés sur les Nouvelles Terres... Et ça n'est pas prêt de s'arrêter !

Pour fêter dignement cela, nous vous invitons à rester attentifs le soir de ce mercredi 16 septembre 2009... Plein de choses pourraient se passer ! Pour vous en dire un peu plus, voici un aperçu du programme de cette soirée :
- Où est Tartin O'Myelle ?!
- Supra Mektoub Racing !
- Jooyeux Annivorkoo Ryzoom !
- et bien d'autre surprises, à n'en pas douter.

Alors, si vous aussi, vous voulez prendre part au souffle géant qui s'abattra sur la bougie d'anniversaire, commencez dès à présent à gonfler vos poumons !

L'équipe Animation4

Championnat Lor (39 comments)

Added by Chroniques d'Atys about 15 years ago

Championnat Lor prévu le dimanche 20 septembre 2009 - 20h30 à Zora !

Toutes les infos ici: http://tournois.misulud.fr

Note importante à l'intention des combattants:

Pensez bien à vider votre sac, vous devez porter sur vous 2 pièces légères (pantalon/robe + gilet)
et 2 tp max dans votre sac - RIEN DE PLUS !!!
Pas de bijoux, jetons, fleurs, oeufs et pensez à retirer votre tag PVP pour la soirée.
Le jour J, vous devez vous rendre au marchand de matières premières pour récupérer votre équipement et les MP.

Les duels seront joués sur l'Atelier du lac poussiéreux.
Les spectateurs peuvent s'y rendre aux alentours de 21h, heure approximative du lancement.

Adoubement et Religion (61 comments)

Added by Chroniques d'Atys about 15 years ago

Les préparatifs de la cérémonie avançaient rapidement. Le Roi en était fier. Enfin, du renouveau, de l'agitation... Qu'il était bon de voir son palais animé d'une fougue qu'il n'avait plus revue depuis longtemps. Il regarda le parchemin de très bonne qualité qu'il tenait dans ses mains et ses yeux se posèrent sur la date inscrite par la main de Miagio. La cérémonie aurait lieu le Holeth, Pluvia 6, 2e CA 2547*. Cette fois, il ne ferait pas l'erreur de faire une cérémonie à huis-clos. Ses ordres avaient été clairs, ses envies clairement définies. Ce jour là, le peuple aurait rendez-vous avec l'Histoire et son Roi. Ce jour-là... Yrkanis allait enfin reprendre vie.

[*] HRP : Dimanche 6 septembre à 21H00, au Palais d'Yrkanis.

Quand les sèves ennemies se mêlent (58 comments)

Added by Chroniques d'Atys over 15 years ago

Cette chronique se rapporte au Printemps où les tentes fleurirent.

Aujourd'hui, ma hache aurait pu pourfendre mon ennemi juré et le renvoyer avec déshonneur auprès de sa déesse. Mais mon bras a retenu son geste. Ma bravoure n'était pas en cause, pas plus que ma détermination et mon courage. Pourquoi alors, me direz-vous ? Pourquoi ne pas avoir achevé cet être que je traque depuis tant d'années ? Lisez ceci et vous comprendrez...

L'herbe était déjà haute en ce début de printemps. Les arbres et arbustes de la forêt matis, enfin débarrassés de la lourde neige, avaient vu grandir leur pousses de l'année qui, bien qu'encore fragiles, dressaient fièrement leur bois tendre vers le ciel, offrant avec ravissement leur feuillage neuf à l'astre du jour.

Pister Coriando Lagiardi depuis les portes du désert avait été un jeu d'enfant. Des traces espacées inégalement, l'une légèrement plus enfoncée que l'autre, témoignaient d'une boiterie légère mais persistante. Le vieux matis ne s'était pas encore remis de mon coup de hache de la veille. Les kamis m'en sont témoins, cette fois-ci, je le tenais. Du moins, c'est ce que je croyais.

Alors que je m'attendais à le voir se diriger vers Yrkanis, ses traces obliquèrent peu après la Petite Montagne pour aller vers le Bosquet de la Confusion. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Peu m'importait où il allait, sa course se finirait contre la lame de ma hache.

Porte du Bosquet Est. Les cadavres des jugulas jonchaient le chemin devant moi, tranchés par la lame d'une épée honnie entre toutes. Je t'aurai, Coriando... L'affront que tu m'as fait devant les miens sera chèrement payé !

Alors que je traversais le dédale s'ouvrant devant moi, mon regard fut attiré par des traces inhabituelles en ce lieu. M'arrêtant un instant, je détaillais avec étonnement les empreintes, incrédule. C'était impossible ! Et pourtant, c'était à n'en pas douter des traces de kinreys devant moi. Les traces fraîches de trois kinreys en plein pays matis !

Je redoublais de vitesse. Cette activité kitine anormale m'inquiétait plus que je ne voulais me l'avouer. Surtout qu'un peu plus loin, je découvris le passage récent d'un trio de kipuckas. Mais à ce moment-là je ne songeais qu'au matis que je traquais et dont la piste devenait de plus en plus fraîche...

Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque je le vis. Il était assis au centre de l'Atelier du Bosquet Est. Restant à couvert, je l'observais. Silhouette courbée au milieu des décombres rectilignes... Par Ma-Duk, avons-nous tant vieilli tous les deux ?

Je me suis approché furtivement. Dans un instant, mon long cri de guerre ferait fuir les oiseaux printaniers et le choc de nos lames retentirait à travers la clairière.

Il savait que j'étais là bien avant que j'esquisse le premier geste. Je l'ai senti dans son attitude. Son dos légèrement redressé, ses pieds solidement ancrés au sol, ses muscles prêts à le faire bondir sur moi au moindre de mes gestes. Un ennemi digne de moi.

Nous combattîmes longtemps, lui et moi, ce jour-là. Ma hache s'abattait sur lui avec une fureur indescriptible, renforcée par mes puissants cris de guerrier. Il parait et esquivait tour à tour, retrouvant l'agilité de sa jeunesse, ripostant avec une adresse digne d'estime. J'attendais ce moment depuis si longtemps ! Maudit sois-tu, Coriando Lagiardi ! L'heure de la Justice avait enfin sonné ! Mes coups de haches se faisaient de plus en plus puissants, ajoutant encore à leur redoutable précision. L'ennemi reculait peu à peu malgré lui, sa blessure de la veille le privant de la mobilité nécessaire pour m'égaler au combat. Quand enfin il tituba et posa un genou au sol, un cri de victoire sortit de ma gorge tandis que mon arme s'apprêtait à lui donner le coup fatal.

C'est alors que nous les vîmes. Trois paires d'yeux nous fixant froidement. Trois kinreys bleutés nous chargeant dans un bruit de pattes caractéristiques. Au même moment, à l'opposée de la clairière, un trio de kipuckas de la même couleur chargeait également, attiré par les éclats sonores de la bataille. Coriando et moi nous dévisageâmes un bref instant. Et d'un commun accord, nous conclûmes tacitement une trêve. J'aidai mon ennemi à se relever et c'est côte à côte que nous combattîmes les kitins. Nous savions que, dans l'état de fatigue où nous nous trouvions, la mort de l'un aurait signifié la mort de l'autre. Aussi, en vieux homins aguerris, nous avons opté pour la sagesse et ensemble, nous avons repoussé la horde kitine.

Je fendrai un jour Coriando Lagiardi de ma hache, mais pas ce jour-là. Une autre tâche nous incombait pour le moment : celle de prévenir les nôtres que les kitins étaient sortis des Primes Racines et commençaient à envahir la surface...

Extrait du journal d'Ebakus Lokeus, au IIe CA de 2546

Les tentes fanèrent. (35 comments)

Added by Chroniques d'Atys over 15 years ago

Au cours du dernier CA de l’année de Jena 2546, les bases militaires achevées avaient fait leur office. Plus un seul Kitin blanchâtre ne subsistait. Alors que l’on pensait les Kitins des profondeurs refoulés une fois pour toutes, de ces mêmes profondeurs surgirent des hurlements terrifiants. Ce ne furent plus des hordes de Kitins bleu-blancs qui surgirent des profondeurs, mais bien des armées, visant les quatre villes les plus importantes de chaque pays. Les camps faillirent malheureusement à leur objectif : enrayer l’invasion. Les soldats en postes furent impuissants devant la marée de Kitins qui fondaient sur les capitales. Cependant, les responsables des camps purent prévenir à temps les autorités gouvernementales de chaque pays. C’est ainsi que tel un seul homin, l’Empereur Dexton, le Roi Yrkanis, le Gouverneur Denen Toen et le Grand Sage Mabreka Cho mobilisèrent leur peuples au plus vite*. L’horizon de cette année là fut bien sombre…

[*] HRP : mercredi 12 août 2009, à 21h, sur l’Agora de Pyr pour les Fyros, au Belvédère d’Yrkanis pour les Matis, sur la Place Frogmore de Fairhaven pour les Trykers et devant la Mairie de Zora pour les Zoraïs.

Erlan, Chroniqueur
in Les Chroniques d'Erlan, 2546 CA III.

Le silence de la corruption (211 comments)

Added by Chroniques d'Atys over 15 years ago

Le silence de la corruption

Un jeu de regard en dit plus long qu'un long et assommant discours. Le tryker faisait face au matis, à l'ombre des regards et d'un arbre en fleurs. Voûté, le matis réfléchissait à toute allure. L'affaire à conclure était tentante mais les risques encourus étaient bien plus importants. Toujours yeux dans les yeux, un sourire narquois naquit sur le visage tacheté de roux du tryker.
« Et si je rajoute cette petite bourse ? » demanda-t-il d'un air innocent en soulevant une bourse assez importante de dappers, ce qui fit changer de manière radicale l'avis du fier matis. Il hocha la tête en souriant à son tour, puis ils se serrèrent la main.

« Pecho ! Ramène ton séant de feignant ici ! » beugla le matis, qui l'air de rien, s'était emparé de manière avide de la bourse du tryker.
L'homin concerné arriva en courant, le souffle court. Vêtu d'une simple tenue légère trouée par endroits, il n'avait pas l'air très soigneux, et contrastait de manière cruelle avec son supérieur, vêtu d'une ample tenue rouge. De la haute qualité, à n'en pas douter.
« Sil, maître Gichio ? »
« Donne à notre ami tryker ce qu'il veut, et tâche de garder ça pour toi. » fit le matis en se détournant des deux homins et faisant mine de retourner à son travail, tapotant d'un air ravi la bourse qui désormais pendait à sa ceinture.

***

Pechini Benia n'avait rien pour elle. Un nez trop long, une forte carrure, une bouche disgracieuse... L'on murmurait sur son passage que c'était la progéniture bâtarde d'un Noble matis qui, voyant l'horrible résultat de son aventure décida de l'abandonner à une famille d'ouvriers. Pechini, elle, savait qu'elle était la fille de ses parents. Elle en avait hérité tous les défauts physiques et le caractère de bodoc de son père.
N'ayant aucune notion du combat, une affaire d'homin, avait dit son autoritaire père, elle avait opté pour l'artisanat matis et était vite devenue une experte dans le domaine. Lorsque le Roi annonça au peuple qu'ils auraient pour mission de récolter des matières premières et de les convoyer une fois travaillées aux divers chantiers de la forêt, elle s'engagea sans chercher à réfléchir. Si son père ne pouvait être fier d'elle sur son aspect physique, alors il le serait quand il apprendrait qu'elle travaillait au service du Karan. Son lieu de prédilection était devenu le Bosquet de la Confusion, dont elle en connaissait à présent jusqu'au moindre recoin, à la moindre tanière de torbak. Alors que ses mektoubs grognaient et que l'Astre du Jour se cachait derrière une branche céleste, elle reboucha le trou qu'elle venait d'exploiter, accrocha sa pioche aux fontes du mektoub et enfourcha la monture qui paissait paisiblement à côté de ses congénères, puis partit en direction de l'entrepôt. Elle envisageait de faire une livraison avant de songer à se reposer. Elle rentrerait tard dans la nuit, et c'était mieux ainsi, pensait-elle.

***

Arrivée au campement en chantier du maître Gichio, connu pour son caractère peu encourageant, elle se laissa tomber de sa selle lestement jusqu'au sol. La fatigue commençait à se faire sentir, et son mektoub lui décocha un regard qui aurait pu être interprété comme une rancune contre la surexploitation de son espèce. Elle appela, sans grande conviction, le contremaître Gichio, ou son assistant Pecho le simplet. Mais aucune réponse ne lui fut donnée.
« Étrange, pensa-t-elle, il devrait au moins y avoir quelqu'un... »
Des bruits étranges parvenaient à ses oreilles, mais elle n'aurait su ire d'où ils venaient. Elle se promena dans le chantier, menant son mektoub de monte par la bride, ravie de s'accorder un peu de repos après une longue course-poursuite contre trois torbaks visiblement affamés. Au fur et à mesure de son avancée dans le chantier, les bruits se firent plus clairs, plus distincts. C'était visiblement une discussion animée bien qu'à voix basse, mêlant au moins deux personnes. Elle reconnut l'accent très prononcé du Matis Gichio et un accent tryker.
« Étrange » pensa-t-elle de nouveau, tout en se dirigeant vers les lieux de la discussion, ordonnant à son mektoub de monte de l'attendre sur place.

Elle sursauta quand un mektoub non loin d'elle qu'elle n'avait pas vu renacla. Pechini regarda alors un peu plus précisément et vit une dizaine de mektoubs rassemblés, fontes vides. Les voix semblèrent se rapprocher et se firent plus distinctes. Son instinct lui ordonna de se cacher derrière une pile de caisses de bois à l'odeur étrange. Soudain, la discussion se fit plus claire et on ne peut plus audible :
« ... troisième fois du mois que vous venez, notre accord ne comprenait pas autant d'acharnement de votre part ! Je risque ma place, vous savez !
- Cessez donc de brailler, vous appréciez les sacs de dappers que je vous laisse à chaque fois, alors ne me dites pas que cela vous embête, et de toutes manières, personne ne s'en est rendu compte !
- Personne, personne … Je dois acheter le silence de mes homins, sinon ils courraient voir les magistrats royaux !
- Ah mais taisez-vous donc. »
Une affaire de corruption... Les matières premières du chantier étaient vendues aux Trykers ! Pechini ne put s'empêcher de frissonner. Le Roi serait furieux d'apprendre cela, et Pechini ne voulait pas rater l'occasion de se montrer être celle qui révèlerait l'affaire au Roi, sinon au Conseiller Rodi de Varelo. Jubilant intérieurement, elle n'entendit pas les pas s'approcher au niveau des caisses à l'odeur étrange. Trop tard pour fuir... Gichio venait de prendre une lourde caisse pour l'attacher aux fontes du mektoub, rendant visible et vulnérable la pauvre matis. Avant qu'elle n'ait eu le temps de réagir, une dague Flyer transperça sa poitrine. Puis, tout devint noir.

***

Elle reprit connaissance au téléporteur de la Karavan, l'air hagard. Trop d'horreurs en moins d'une heure fermèrent sa bouche comme l'on ferme une porte de bois massif. Elle ne parla plus jamais, mais ce ne fut pas nécessaire dans cette affaire. Un membre de la Guilde de Karavia ayant eu vent d'une disparition de fournitures se rendit anonymement sur le chantier, comme ouvrier. Il vit de ses propres yeux la trahison, alors que le Tryker avait envoyé une nouvelle caravane pour leur prendre des matières de construction. Gichio et son assistant Pecho furent exilés par le Roi Yrkanis en personne très peu de temps après. Honte de sa famille, Pechini Benia fut contrainte de vivre recluse à partir de ce jour.

Écrit anonyme de faits se déroulants au CA II 2546 (JY).

Une eau claire et pure (24 comments)

Added by Chroniques d'Atys over 15 years ago

Le malaise que ressentait Supplice ne le quittait pas, mais pourtant, moins violent que la fièvre que lui provoquait la goo, il était capable de le supporter.
Face à lui, Gioi Qiai-Zhan restait assis, l'observant sans réactions, attendant qu'il prenne la parole.

" Gioi Kwaï, on nous a rapporté que les Lacs avaient été contaminés par la Goo. Je sais comme toi et tes... Anciens confrères n'aimez pas partager vos secrets, mais le temps est venu de faire confiance aux réfugiés. Le Grand Sage leur fait confiance. Tu iras donc là bas, avec les initiés et éveillés qui représenteront le Pays Malade, et fera ton art pour que la goo ne se répande pas dans les Lacs en plus de la Jungle.
- Les secrets du magnétismes ne sont pas si aisés qu'il suffise d'observer une sphère d'ambre. La goo sera contenue. Je vais me préparer à présent, sage."

Comme le maître magnétiseur quittait le temple de Zora, Supplice hocha la tête envers son disciple Wan Fai-Du qui s'en fut annoncer la nouvelle aux Cercles.

Loin de là, Shinder Salan consultait les rapports des taliari. Les Zoraï'i avaient émis l'exigence, dissimulée en souhait, d'intervenir sur une contamination à la goo dans les Landes Obscures.
"J'aime autant qu'ils se fassent contaminer plutôt que nous... " Pensait-elle, mais l'inquiétude se lisait sur son front: cette demande des zoraï'i avait réveillé de mauvais souvenirs parmi certains taliari, il fallait espérer que tout se passe sans heurt...

[*] hrp: Lundi 13 juillet 21H, place Frogmore à Fairhaven.

Le Printemps où les tentes fleurirent (suite) (287 comments)

Added by Chroniques d'Atys over 15 years ago

Ce texte est la suite de la Chronique "Le printemps où les tentes fleurirent" du Chroniqueur Erlan.

C'est au cours de l'été du 3e CA de l'année de Jena 2546 que les forces kitines furent forcées de commencer à reculer devant la puissance et la détermination des homins de toutes régions et de tous les Peuples. Le combat devait pourtant durer encore de longs mois.

La surprise vint d'un appel solitaire fait par une certaine Vanila au début du 3e CA de 2546. A l'instar des dirigeants, elle appela chaque homin de chaque région à se liguer contre la menace kitine dans les quatre pays. Comme un seul homin, les généraux Matis et Tryker, Milvia Tinarinia et Rehn Lynny, ainsi que les Maîtres de Guerre Fyros et Zoraï Decalion Krilus et Chan Ce-Jian, répondirent à l'appel, avec l'aval de chaque Dirigeant. Rehn Lynny fut secondée par Ba'Nakry Codgan, qui mena les enfants des Vents dans les Vents du Songe , tandis qu'elle menait le massacre en Loria. Decalion Krilus commanda un groupe de Patriotes qui seuls répondirent à l'appel dans la région de l'Oasis d'Oflovak puis dans la région des Tours de Frahar, et ceux-ci compensèrent leur petit nombre par une férocité peu commune. Chan Ce-Jian mena les zoraï'i dans le Bosquet Vierge tandis qu'une partie d'entre eux massacrait les Kitins dans la région du Vide. Le Roi Yrkanis, quant à lui, ne sembla pas dans un premier temps vouloir répondre à l'appel de l'homine et il fallut l'insistance du général Milvia Tinarinia pour qu'il accepte de réunir à nouveau son peuple contre l'invasion des Kitins des profondeurs.


Erlan, Chroniqueur
in Les Chroniques d'Erlan, 2546 CA II et III.

[*] HRP : Jeudi 9 juillet 2009 à 21h, au Belvédère d'Yrkanis.

(121-130/151)

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